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Amphibiens de Champagne-Ardenne en Grand Est

Programme d'actions en faveur des amphibiens de Champagne-Ardenne en région Grand Est

WANTED ! Sonneur à ventre jaune !

Juin, c'est le mois du Sonneur à ventre jaune, surtout après ce mois de mai où les pluies ont saturé les sols et la fraicheur a retardé ses ardeurs.

Les données recueillies en Champagne-Ardenne indiquent que c'est dans la forêt que l'on a le plus de chance de le rencontrer. Pourtant, s’agit-il vraiment d’une espèce typique du milieu forestier ? Dans le milieu ouvert, les aménagements agricoles ont conduit à la disparition des mares temporaires et à la transformation des rus en fossé de drainage, laissant peu de place aux flaques qu'il affectionne. La forêt constitue alors un ultime refuge avec ses ornières, mares de chablis, rus et autres flaques.

En Champagne Humide, d’après nos observations, le Sonneur apprécie plus particulièrement certains affleurements géologiques du Crétacé inférieur : le Barrémien et l'Aptien. Pour améliorer nos connaissances sur la répartition du Sonneur sur cette région naturelle, les prospections se concentreront donc dans ou à proximité des zones boisées comprises principalement sur les strates géologiques précédemment citées (correspondant aux légendes n4a, n4b, n5, n5a et n5b des cartes géologiques du BRGM).

En dehors de la Champagne Humide, le Sonneur s'installe évidemment sur d'autres affleurements géologiques marneux : comme par exemple le Kimméridgien dans le Barrois ou le Sparnacien dans la Brie.

En superposant les cartes IGN aux cartes géologiques du secteur, il a été possible d'identifier par des polygones les zones potentiellement favorables aux prospections. Un maillage de la région Champagne Ardennes (1km par 1km) a également été réalisé afin d'obtenir un nombre donné de mailles à explorer pour affirmer ou infirmer (avec prudence) la présence du Sonneur à ventre jaune.

Pour chaque observation réalisée, un « tableau site » sera complété, il s'appuie sur des critères simples et peu nombreux concernant le lieu de découverte de l'individu observé : type de point d'eau, ensoleillement, recouvrement par la végétation, recouvrement du fond par divers matériaux, profondeur, présence d'autres espèces d'amphibiens... Ces critères sont inspirés de ceux utilisés par Julien Pichenot dans sa thèse sur le Sonneur à ventre jaune.

Avec le « tableau site », un « tableau espèce » sera aussi rempli. Il servira à dénombrer, âger et sexer les individus. Une partie sera réservée à l'éventuelle détection d'une preuve de reproduction, critère très important. Les autres espèces d'amphibiens présentes aux côtés du Sonneur seront également mentionnées, car assez peu de données bibliographiques existent sur cette cohabitation possible.

Le but de ces prospections est d'actualiser la carte de répartition du Sonneur à ventre jaune, localement (coordonnées GPS) et à plus grande échelle (présence/absence sur les mailles de 1km par 1km au niveau régional) tout en essayant de confirmer l’hypothèse d'un potentiel « tropisme » en Champagne humide à certaines couches géologiques. En même temps (et même si l'on sait que le Sonneur est une espèce très mobile et donc susceptible d'occuper plusieurs points d'eau sur une courte période), ce sera l'occasion d'accumuler des données sur les variables habitat de l'espèce.

Localisation des mailles où le Sonneur est connu (carré rouge) en Champagne Humide auboise. Les polygones noirs, où nous allons concentrer notre effort de prospection, couvrent les affleurements du Barrémien et de l'Aptien. Les sites occupés en périphérie de ces affleurements correspondent à des "formations superficielles" et des fonds de vallon dont la nature des matériaux ne correspond pas à l'affleurement géologique sous-jacent. .

Localisation des mailles où le Sonneur est connu (carré rouge) en Champagne Humide auboise. Les polygones noirs, où nous allons concentrer notre effort de prospection, couvrent les affleurements du Barrémien et de l'Aptien. Les sites occupés en périphérie de ces affleurements correspondent à des "formations superficielles" et des fonds de vallon dont la nature des matériaux ne correspond pas à l'affleurement géologique sous-jacent. .

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